Dix-neuf ans, déterminé, curieux d’en savoir davantage sur ses propres capacités, Vincent Veilleux s’est dit que l’occasion était trop belle pour la laisser passer.
Le Costa Rica, en décembre… wow! Nombreux sont les voyageurs qui, comme l’auteur de ces lignes, ont été charmés par ce petit pays d’Amérique centrale. Le plus beau de la planète! Végétation incroyable, paysages à couper le souffle, faune surprenante et peuple – les Ticos – accueillant.
Les montagnes, elles aussi, vous coupent le souffle. Les coureurs cyclistes, comme Vincent Veilleux, qui ont participé au 44e Tour cycliste du Costa Rica, en savent quelque chose. Particulièrement lorsqu’on doit, en plus, se battre contre le froid.
Vincent, un athlète de Québec (Lac-Saint-Charles), n’avait jamais vécu une telle expérience. «La douzième étape du Tour, avec le froid, a été la plus difficile de toute ma vie. Avec, en plus, une longue montée qui n’en finissait plus… Je ne pensais jamais geler comme ça au Costa Rica! Un coureur mexicain a dû abandonner parce qu’il était gelé», lance-t-il.
Rentré à la maison juste à temps pour les fêtes du Nouvel An, Vincent s’est tapé le vol du retour jusqu’à Boston et, de là, comme si les 14 étapes du Tour n’avaient pas été suffisantes, une balade en auto jusqu’à Québec! «Je suis vraiment brûlé!», avouait-il, au bout du fil, en milieu de semaine.
Brûlé, oui, mais fort d’une expérience unique qui lui aura permis de préparer, prématurément, la prochaine saison. «Le but, au Costa Rica, c’était d’accumuler les kilomètres, de me servir de cette compétition comme préparation à mon séjour en Europe. Je voulais aller le plus loin possible…» Et c’est ce qu’il a fait, étant le seul de l’équipe Tour de Québec à compléter les 14 étapes du Tour.
«J’ai vraiment aimé ce pays-là. C’est sûr que si on me propose d’y retourner, je vais accepter. Mais, pour mieux performer, il faudra être là un mois plus tôt. Pour rouler, pour s’acclimater aux conditions.»
Ce fut, de son propre aveu, le principal handicap qu’il avait, là-bas, par rapport aux autres coureurs. «En étant en forme… c’est certain que je n’aurais pas fini aussi loin, en temps, au classement général. C’est souvent un effort de 30 secondes qui fait la différence, si on tient ou non le peloton dans une bosse. Je n’avais pas ce «punch» de 30 seconde qui m’aurait permis de ne pas perdre 47 minutes dans la deuxième étape, par exemple.»
Surpris par le calibre des coureurs? «Je dirais que c’est très fort. Je suis certain que les Grégory Brenes, Marco Salas, Marconi Duran, Julio Perez Cuapio, José Adrián Bonilla seraient dans les très bons grimpeurs des grandes courses européennes telles le Tour de France. Perez Cuapio (Mexique) l’a démontré dans le Giro.»
L’Europe
Vincent Veilleux a participé au Tour de Beauce 2008. Deux fois, il était du Tour de l’Abitibi. Il n’avait jamais fait d’aussi longues épreuves que le Tour du Costa Rica. Il est maintenant prêt pour l’autre étape: l’Europe.
«Je pars le 18 janvier pour me joindre à l’équipe KUK Kinesis, qui est basée à Manchester (Angleterre). On aura un camp d’entraînement dans les Iles Canaries (y’a de pires places pour s’entraîner…) et la saison de courses va commencer à la fin du mois de février, en France.»
Là-bas, il évoluera sous la direction de Chris Truett. Un autre coureur canadien fait partie de cette équipe, Alex Bhogal, un Ontarien.
Ce sera donc une belle opportunité pour ce jeune homme qui, pour un temps, fera une pause dans ses études pour un apprentissage de terrain. Vincent étudie en sciences humaines au Cégep Limoilou.
En attendant son départ, pour garder la forme, il retournera dans la neige, pour pratiquer le ski de fond, une discipline qu’il a adoptée bien avant le vélo…

Vincent Veilleux, en compagnie de Marc Dufour, directeur sportif de l'équipe Tour de Québec.
Pour joindre l’auteur de ces lignes:
Vincent Veilleux en Europe, iiiiiiiiih… Il devrait essayer de courir pas pire au Québec avant.
Selon moi du moins.
@ Rick
En ce qui me concerne, il s’est trouvé une équipe et c’est tout ce qui compte non?
Si tu trouves ces performances ordinaires, ça lui donnera donc la chance d’aller se parfaire avec un gros calibre pour revenir probablement encore plus fort… s’il revient! 19 ans, une équipe en Europe ça mérite une bonne dose d’encouragement. Il ne faut pas voir l’Europe seulement comme les grosses ligues du cyclisme. Oui, le calibre y est probablement plus fort dû au nombre de cyclistes qui y sont présent, mais il y a aussi des niveaux pour mieux se développer. Débuter sa saison au mois de février dans un tel cadre est une chance que ne retrouve pas chez nous.
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