Un vélodrome à Montréal, pas pour demain, mais…

Dans la tête de Stéphane Le Beau, pistard moultes fois médaillé, à l’international, un vélodrome est une nécessité, pour développer adéquatement le cyclisme sur piste, au Québec.

Actuellement, le seul équipement – Bromont – qui existe, chez nous, ne peut être utilisé 12 mois par année. Nos athlètes doivent s’exiler aussi loin qu’en Californie, pour s’entraîner. Il y a, certes, un projet qui va se concrétiser, prochainement, en Ontario, mais le Québec n’aura toujours pas, pour autant, l’équipement dont il a besoin.

Dans la région de Montréal, un projet est dans l’air, et, bien sûr, Stéphane Le Beau (photo – courtoisie Antoine Bécotte) y est associé, avec un groupe d’anciens et actuels coureurs et de fanatiques de piste. Mais personne ne se fait d’illusions, à court terme, même si des intervenants du secteur privés sont prêts à bouger, à mettre de l’argent dans le projet. « Il faut une volonté politique, derrière tout ça, et les changements de zonage appropriés, là où ça pourrait se faire », explique, en substance, Stéphane Le Beau, dans le cadre d’un entretien téléphonique.

Si un tel équipement n’a pas un potentiel de rentabilité illimité, concède notre interlocuteur, il peut être viable dans un environnement multifonctionnel, à tous les niveaux. Multifonctionnel par la vocation du secteur où il sera aménagé – commerces, restaurants, hôtels, bureaux, habitations, générateurs de revenus fiscaux qui compenseront pour les coûts afférents  – et par la diversité des activités qui pourraient s’y dérouler, outre celles tenues sur la piste. Pas juste sur deux roues.

Stéphane Le Beau a participé à de nombreuses compétitions, au fil des ans, particulièrement en Europe. Il a vu ce qui se fait ailleurs et il peut donner des exemples comme Roubaix et Manchester, où l’on a regroupé des équipements pour attirer les jeunes. Et ça marche !

Au-delà de la rentabilité financière, il faut voir la rentabilité sociale d’un tel projet.

Une étude a été réalisée, récemment, et les acteurs engagés dans ce dossier ont « une bonne idée de ce que ça peut coûter » et continueront de travailler pour attacher toutes les ficelles qui vont mener  à son aboutissement. Ils se réuniront, cet hiver, pour relancer le dossier.

Un vélodrome, à Montréal (ou dans la région), ce n’est pas pour demain, mais…

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