Faire transporter son vélo dans un pays étranger comporte des risques et il faut prendre les précautions qui s’imposent, quand on tient à sa monture, quand on veut la récupérer en bon état, à l’autre bout du trajet.
Un art, une science, peu importe. La mise en boîte du vélo doit se faire avec soin, sans négliger les détails qui, parfois, peuvent paraître anodins ou superflus.
Notre cicérone, en la matière, est Claude Labrecque, une amie qui «roule sa bosse» avec nous (notre groupe de cyclistes de la région de Québec) depuis plusieurs années et qui, par ses voyages répétés, jouit d’une solide expérience dans la préparation des expéditions à vélo.
D’entrée de jeu, il faut dresser une liste des choses qui seront nécessaires pour ladite mise en boîte. Boîte de carton (60 » X 32 » X 8″), clés hexagonales, clé à pédales, ciseaux, pinces, couteau, ruban gommé (format large et ruban industriel de type duct tape), attaches de plastique (tie wraps), entretoise(s), gaines en styromousse.
«On peut se procurer une boîte chez son marchand de vélo, mais, attention, toutes les boîtes ne sont pas de la même dimension. Il faut s’assurer d’en avoir une qui soit suffisamment grande et en bon état», précise notre voyageuse.
«Notre marchand peut également nous fournir les entretoises pour les fourches, au moins une pour l’avant et une pour l’arrière si la mise en boîte nécessite d’enlever aussi la roue arrière.
«Il ne faut pas lésiner sur les tie wraps. Rien ne doit bouger dans la boîte (aucun objet mobile), et sur le ruban gommé (duct tape) pour renforcer la boîte… et en avoir suffisamment pour le retour. Il est important de plastifier le bas de la boîte sur quelques pouces avec du ruban gommé (duct tape) pour la protéger au cas où elle serait déposée sur un sol mouillé pendant le transport. Si la boîte comporte des ouvertures pour en faciliter le transport, il faut les renforcer avec du ruban gommé car les manutentionnaires, à l’aéroport, vont se servir de ces poignées qui se trouvent dans des zones plus fragiles.
«En plus des gaines de styromousse, on peut utiliser du plastique à bulles pour protéger les endroits fragiles ou plus exposés comme le dérailleur.
«Il faut, évidemment, avoir tous ses outils pour remonter le vélo à l’arrivée et le démonter pour le retour. Il est important de bien graisser les pédales, avant de les remonter, afin qu’elles se dévissent facilement au moment du démontage, pour le retour.»
Dix étapes à suivre pour la mise en boîte du vélo
1- Réduire de moitié la pression dans les pneus (± 60 lbs).
2- Marquer la hauteur de la selle avant de la retirer et de la fixer sur le cadre.
3- Marquer la position du guidon, le retirer (dévisser la plaquette avant) et le fixer sur le tube horizontal. Attention au fil du cyclomètre.
4- Mettre la chaîne sur le grand plateau et sur le grand pignon, pour exercer une tension maximale de celle-ci.
5- Tourner la fourche (90 degrés) et insérer une entretoise entre les pattes.
6- Dévisser les pédales, les mettre dans un sac et les fixer au cadre. N.B.: le filetage de la pédale gauche est inversé (il faut dévisser vers la droite).
7- Enlever la déclenche rapide (quick release) de la roue avant et la glisser dans un sac qui pourra être fixé au cadre ou rangé avec les outils. Fixer la roue sur le côté gauche du vélo (attention à la manivelle).
8- Immobiliser et protéger tout ce qui semble bouger et vulnérable avant de glisser le vélo dans la boîte.
9- Faire une dernière vérification avant de fermer la boîte.
10- Identifier clairement la boîte avec des étiquettes appropriées (souvent fournies par votre voyagiste).
Autre recommandation de Claude Labrecque, si on organise son voyage seul, «il faut penser à la mise en boîte pour le retour. Si on revient à partir du même aéroport, il peut être possible de laisser sa boîte en consigne à l’aéroport. L’hôtel peut aussi s’en charger. Il s’agit de s’informer. Si on ne revient pas du même aéroport, il faut communiquer avec une boutique de vélo de la ville de départ, pour s’assurer qu’il sera possible de se procurer une nouvelle boîte pour le retour».
Il est possible de confier la mise en boîte à son marchand de vélo, mais, «attention, quand on n’a pas démonté soi-même le vélo, on peut se sentir moins à l’aise pour le remonter».
«Après avoir remonté le vélo, une petite inspection s’impose, pour s’assurer que tout est en ordre et solide, que la selle et le guidon sont bien fixés, que les manettes bougent bien et que les freins sont bien positionnés.»
«Enfin, vaut mieux s’y prendre un peu à l’avance pour faire sa mise en boîte, afin d’avoir du temps devant soi si on s’aperçoit qu’il manque quelque chose.»
Bon voyage!
La boite de carton c’est super mais il existe un sac conçu spécialement pour le transport du vélo lors de voyages.
Ce sac ressemble au sac de hockey sur roue que les jeunes transportent d’aréna en aréna.
Il est spécialement fait pour le vélo. Seul la roue avant se démonte et la fourche est solidement fixée au fond comme si votre vélo était sur le toit de votre auto.
Cependant le coût est assez dispendieux (environ 300.00$) mais cela en vaut vraiment la peine car le tout se monte et se démonte en quelques minutes seulement et votre vélo est totalement en sécurité.
Votre marchand de vélo préféré est sûrement au courrant de l’existance d’un tel sac de vélo.
Je l’ai essayé une fois et un bon copain à moi qui voyage régulièrement en avion utilise ce sac et il ne voudrait pas revenir à la boite de carton.
C’est mon humble avis,
Jean Furois (Cycliste à Sport-en-Tête) et cycliste le mercredi avec la gang de retraité(es) du Journal de Québec.
Salut Jean,
Le sac de transport est, bien sûr, une pièce d’équipement fort utile et appréciée par de nombreux voyageurs, mais, dans certains cas, les organisateurs (ou voyagistes) de groupes exigent la boîte de carton pour faciliter le transport sur route. Le rangement est plus simple quand les boîtes sont plus ou moins du même format.
On peut toujours emprunter (ou louer) un sac d’un ami, au risque de lui remettre en mauvais état, au retour… et de perdre cet ami!