En début de saison, pour la plupart des coureurs cyclistes québécois, les objectifs ne sont pas nécessairement associés à des résultats de haut niveau… quoique personne ne lève le nez sur un podium.
À la Vuelta del Uruguay, l’objectif du Carougeois David Veilleux (Kelly Benefit Strategies) était de contribuer à la victoire d’un coéquipier, comme ce fut le cas l’an passé, pour Scott Zwizansky. Conclusion un peu différente et inférieure à ce que l’on anticipait mais tout de même satisfaisante, car cette course aura permis de bien se préparer pour les épreuves plus importantes, dont le Tour de la Californie (16 au 23 mai).
Voici ce David Veilleux nous raconte, à la suite de son séjour en Uruguay.
Du 26 mars au 4 avril, j’ai participé à la Vuelta del Uruguay. Cette course de catégorie UCI 2.2 comprenait 11 étapes en 10 jours, avec plus de 1600 kilomètres. Nous avons sillonné l’ensemble de ce petit pays d’Amérique du Sud. Le terrain est toujours plat, à l’exception de la deuxième étape qui comprenait quelques ascensions, mais rien de très difficile.
Pour mon équipe et moi, l’objectif était de remporter le classement général, chose que mon coéquipier Scott Zwizanski a réussi à faire l’an dernier. Étant donné que les parcours n’étaient pas très difficile, nous avions comme directive de rester patients et d’attendre le contre-la-montre de la 7e étape pour essayer de nous emparer du maillot jaune. Nous ne voulions pas être dans une position où nous aurions à défendre la première place pendant plusieurs jours.
Les deux premières étapes furent assez exigeantes, mais j’ai réussi à me glisser dans le groupe de tête aux deux occasions. Après ces deux étapes, nous étions trois coureurs de mon équipe à moins de 1 min 30 sec du maillot jaune, ce qui était excellent.
Les étapes suivantes n’ont eu aucune incidence sur le classement général et l’équipe uruguayenne Alas Rojas a défendu le maillot jaune de façon très serrée en ne laissant partir aucune échappée. Durant ces étapes, je n’ai pas vraiment essayé de faire les sprints finaux puisque je voulais me conserver pour le contre-la-montre.
Arrivé au chrono, je n’ai pas connu une très bonne journée. J’ai eu de la difficulté à prendre mon rythme, d’autant plus que ma selle est descendue de quelques centimètres dès le départ, ce qui rendait ma position très inconfortable. J’ai terminé l’épreuve à 2 min 40 sec du gagnant, et j’ai alors pris le 9e rang du classement général. Mon coéquipier Ryan Anderson était quant à lui en 4e place.
Suite à nos résultats un peu décevants de l’étape précédente, nous avons décidé d’être plus actifs dans les 3 dernières étapes. Cela a finalement porté fruit durant l’étape 8, puisque Anderson a terminé 2e après que je l’aie aidé à préparer son sprint. Quant à la dernière étape, j’ai dû rester à l’abri du vent en queue de peloton, souffrant d’un peu de fièvre et ayant peu d’énergie.
En général, ce fut un bon Tour, mais je suis quelque peu déçu des résultats obtenus. Je crois que j’aurais dû être un peu plus agressif et ne pas tout miser sur le contre-la-montre. Je crois aussi que le fait que Alas Rojas ait contrôlé la course de façon si serrée a aussi rendu la course beaucoup moins active.
Ma prochaine course sera le Tro Bro Léon en France le 18 avril. Cela va être un excellent test pour ma forme physique étant donné que les courses en Europe sont d’un calibre très élevé. Ensuite, je vais participer au Tour de Bretagne, qui se déroulera également en France, avant de revenir pour le Tour de la Californie.