10 mythes et réalités sur le fatbike

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C’est officiel, le fatbike a conquis le Québec ! Évidemment, je ne vous apprends rien, mais il m’importe de faire mon mea-culpa puisque je n’y croyais pas vraiment. Je fus le premier des septiques il y a trois ans, alors que je doutais de la croissance et de la durabilité du buzz fatbike, sur le défunt blogue À Chacun son Bécik ! Je m’attendais alors à ce que les sportifs d’hiver retournent à leurs skis et leurs raquettes dès le retour des vrais hivers ! La suite aura mis fin à mes doutes. Non seulement la fièvre du fatbike semble insatiable, mais je suis moi-même devenu un fervent adepte du vélo à pneus surdimensionnés (VPS)!

Mea-culpa fait, voilà maintenant le temps d’aborder les mythes et réalités entourant le fatbike puisqu’ils sont nombreux à être entretenus, autant par les adeptes que par ceux qui ne se sont pas encore laissés tenter !

1- Le Fatbike est le sport d’hiver en plus forte croissance depuis 3 ans au Québec

RÉALITÉ – Nul besoin de statistiques et d’études pour le confirmer ! Vous n’avez qu’à visiter votre marchand de vélo, regarder les magazines spécialisés et ceux de plein air. Le nombre de sites dédiés à la pratique du Fatbike est également en forte croissance. Bref, la fièvre est forte et ne semble pas sur le point de s’apaiser!

2- Le Fatbike, c’est pour tout le monde

MYTHE – Évidemment, tout le monde qui sait faire du vélo peut faire du fatbike. Toutefois, la machine commande une forme physique et des habiletés techniques de base pour pouvoir lui permettre de tirer son plein potentiel de plaisir, que ce soit en sentiers aménagés ou hors de ceux-ci! Pour les débutants, la pratique régulière du fatbike vous permettra sans aucun doute de développer de façon marquée vos habiletés techniques, mais vous devrez être patient avant de prendre plaisir sur votre fatbike !

3- Il faut absolument des sentiers aménagés pour profiter du Fatbike

MYTHE – Justement, ces fameux sentiers aménagés, ils sont particulièrement pertinents pour développer la pratique auprès des débutants. Mais dans son essence, le fatbike est un vélo d’aventure qui suggère l’exploration. Le fatbike vous offre l’opportunité de découvrir les contrées les plus isolées, pourquoi se limiter à une boucle de quelques kilomètres travaillée mécaniquement?

4- Le Fatbike, ce n’est pas juste pour l’hiver

RÉALITÉ – La saison de fatbike semble se réveiller avec la première neige ! Pourtant, le fatbike est la monture hors route la plus complète et pratique qui soit ! En été, elle vous permettra de découvrir les plages, les champs et les forêts les plus humides. Avec le développement de vos habiletés techniques, elle vous permettra d’explorer des sentiers infranchissables en vélo de montagne aux pneus traditionnels. Bref, le fatbike, ce n’est pas seulement un vélo d’hiver !

5- Des sentiers multi-usages sont suffisants pour le Fatbike

MYTHE – Tout comme pour la pratique du vélo de montagne, on a tendance à penser qu’un sentier multi-usages s’avère la base de la pratique du fatbike. En fait, le raquetteur est le meilleur ami du fatteux, Toutefois, le même individu, sans ses raquettes dans le sentier devient son pire ennemi, particulièrement les lendemains de chute de neige ou lors des périodes de redoux.

Quant aux sentiers de motoneige et de quad entretenus par des clubs des fédérations concernées, il est interdit d’y circuler ! Et ça tombe bien, quel cycliste souhaite partager le même air qu’un véhicule motorisé en action ?

Bref, si vous êtes moins aventureux et tenez à rouler sur des sentiers fréquentés sans qu’ils ne soient nécessairement dédiés aux fatbikes, recherchez les sentiers de raquettes et assurez-vous que le site autorise le partage de son réseau au préalable. Vous verrez que ce n’est pas toujours le cas !

6- Le Fatbike, c’est pour les mordus de vélo de montagne !

MYTHE – Il s’agit probablement de la pensée la plus répandue puisque l’association semble facile ! Force est de constater que le fatbike attire des adeptes de toutes les disciplines cyclistes et que les roadies y trouvent également leur compte ! Ils sont d’ailleurs nombreux à passer du 23c au 5po à l’automne !

7- Vous n’impressionnerez personne avec votre millage en fatbike cet hiver

RÉALITÉ – C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la forte présence de roadies, souvent préoccupés par leur millage en été, est impressionnante sur les sentiers de fatbike ! Bref, vous ne ferez définitivement pas exploser votre compte Strava ou Garmin Connect avec vos performances en fatbike. Les sorties à 10 km/h et plus seront d’ailleurs de grands événements dont vous serez fiers ! Le fatbike, c’est le plaisir d’abord !

8- La pression de vos pneus n’aura jamais été aussi importante

RÉALITÉ – Autant la pression de vos pneus est importante pour assurer votre performance et votre plaisir en été qu’en hiver, elle le sera d’autant plus ! Souvent, le simple fait de faire passer le volume d’air dans vos pneus de 7 à 5 psi fera la différence entre la praticabilité d’un sentier de neige fraîche et un enchaînement de patois de votre cru ! Mais attention, n’oubliez pas de considérer que le volume d’air que vous mettez dans la maison, foulera au froid !

9- Le Fatbike, c’est lent et pépère

MYTHE – Vrai que la nature ne nous offre pas toujours des conditions de fatbike très rapides. Toutefois, détrompez-vous, le fatbike est loin d’être pépère ! Il est probablement, l’une des activités cardiovasculaires les plus éprouvantes à pratiquer en hiver !

10- Une heure de fatbike vaut autant, sinon plus qu’une heure de rouleau 

RÉALITÉ – Fartlek pour fartlek, allez jouer dehors ! Le fatbike est un «vide-canettes» incroyable pour votre cardio ! Si les conditions sont dures et rapides, réduisez l’air dans vos pneus pour travailler davantage ! Vos joues rouges et la glace sur vos sourcils au retour de votre sortie vous donneront autant de satisfaction, sinon plus, que votre serviette imbibée de sueur à la fin d’une séance libre sur le rouleau !

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15 Réponses à “10 mythes et réalités sur le fatbike”

  1. Christian Lemelin

    VPS ‘est un acronyme qui traduit une réalité FRANCOPHONE : vélo à pneus surdimensionnés. Pourquoi ne pas l’utiliser plutôt que, encore une fois, succomber au «chic» de la langue anglaise. N’a-t-on pas un minimum de fierté et de respect pour notre langue ? Vivons-nous encore en sol québécois ?
    Merci !

    • Salut Christian,

      je ne sais pas qui a décidé de la réalité francophone, mais je ne connais pas beaucoup d’adeptes qui ont été consultés pour que l’affreux acronyme VPS soit retenu!

      Je crois que j’ai été chic en mentionnant le mot VPS dans mon texte alors que peu le font. Mais soyons honnête, le mot fatbike n’est pas utilisé parce qu’il est plus chic qu’un autre, mais parce que les gens et les moteurs de recherche savent de quoi on parle quand on l’utilise!

      En tout respect pour langue française que je chéris, il y a définitivement des intrusions plus dommageables pour sa pérennité que le mot fatbike!

      jftapp

    • Pascal

      Le fameux trio vélo à pneus surdimensionnés/VPS/vépésiste…

      Je suis traducteur pour Norco Bicycles depuis une quinzaine d’années. Des collègues et moi avons directement ou indirectement été consultés par un représentant de l’OQLF sur la question. Des propositions ont été faites, mais le type de l’OQLF a choisi d’ignorer nos recommandations. J’ai choisi d’ignorer la sienne (et je ne suis pas le seul).

      Première raison : le concept de pneus surdimensionnés est trop vague. Les pneus du vélo de montagne, par rapport à ceux du vélo de route, sont surdimensionnés. Les pneus « plus », par rapport à ceux du vélo de cross-country, sont surdimensionnés.

      Deuxième raison : nous avons déjà produit une gamme de vélos VPS (notre ancien système de suspension). Pour nos consommateurs, appeler un fatbike VPS pourrait porter à confusion.

      Troisième raison : c’est foutument long et lourd comme traduction.

      J’essaie d’éduquer nos détaillants le plus possible, mais le français a ses limites. Le fatbike, c’est plus qu’un mot, c’est un mouvement, c’est un culture. Chercheriez-vous à traduire les mots rock ou reggae? Feuilletez les magazines français (j’ai en déjà vu un parler de shifters!) et vous verrez que le Québec s’en tire pas si mal. À part cross-country, freeride, all-mountain, trail et fatbike, le reste est habituellement bien français!

      (Bon article en passant!)

  2. Christian Lemelin

    – My God ! Une belle ride en fatbike, c’est hot, pis ça me donne un kick avant d’aller prend un drink avec les kids. M’â downloader la nouvelle map des tracks, right now, j’aurai mon blast pour le reste de l’hiver.
    – Cool, man !
    – Whatever…

  3. Yvan Bergeron

    Je trouve déplorable qu’un article démystifiant un sport d’hiver en pleine croissance et qui plus est nous combles de sa présence en nos sols ne soit ternis par des commentaires de loi 101 des années rétrogrades péquistes.

    Ce sport qui en refait vivre plus d’un dans la saison hivernale est là et sera là encore longtemps et s’étendra dans nos magnifique 4 saison. Dans mon cas je roule dans des sentiers ‘officieux’ que l’on doit taper en raquettes et gratter à bras en partie parce que des mordus ‘solide’ on concocté une petite machine extraordinaire pouvant donner des résultats grandioses.

    Levons nos Fatbikes et roulons ! Laissons les ‘101’ derrières nous et apprécions ce sport étonnant

  4. Christian Lemelin

    Années rétrogrades péquistes ? Rétrogrades ? Ne mélangez pas les choses. Ces années ont permis au Québec de faire de grands pas dans la bonne direction, ces années ont été les plus progressistes que nous ayons connues. Tant mieux pour vous, si ce que nous vivons présentement vous satisfait. Vous avez droit à votre opinion. La mienne est différente et ça ne m’empêche pas d’utiliser l’anglais où et quand c’est nécessaire.
    Quant aux débats, je rappellerai à mon ami Jean-François que, sans eux, aucun progrès n’est possible. Peu importe le sujet.
    Bonne fin de semaine.

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