À « l’heure joyeuse » des classiques flandriennes !

Wevelgem, Belgique – La fin de semaine dernière, le Grand Prix E3 Harelbeke lançait la saison des classiques flandriennes, deux jours plus tard, c’était au tour de la course de Gent-Wevelgem. Les classiques sont une véritable fête populaire et un moment fort attendu dans l’année.

Pour les Belges et encore plus les Flamands, les classiques printanières sont un événement fort attendu et fort couru. C’est une longue tradition qui se perpétue d’année en année, le GP Harelbeke en était à sa 56e édition alors que Gent-Wevelgem fêtait sa 75e édition. En effet, les Flamands ont le vélo dans le sang et dans les tripes, ça se compare au hockey chez nous.

La réputation des classiques n’est pas surfaite, il faut être un vrai guerrier pour passer au travers des 200 quelques km. Le froid, le vent, la boue, les fameux pavés et, cette année, la neige qui s’invite, durcissent une course déjà bien difficile. C’est aussi une épreuve pour les spectateurs de braver les conditions pendant plusieurs heures pour suivre la course.

Déjà, deux heures avant la course, des centaines de spectateurs sont sur le site et se promènent entre les autobus des équipes dans l’espoir d’apercevoir les coureurs avant le départ. Les amateurs en profitent pour regarder les vélos, tous plus beaux les uns des autres. Les jeunes essaient d’obtenir des autographes de leurs idoles à la sortie, mais peu de coureurs s’arrêtent, sauf un certain Peter Sagan !

Toute l’animation est évidemment uniquement en néerlandais, alors, pour un francophone, c’est un peu frustrant de ne rien comprendre, mais l’ambiance sur le site fait rapidement oublier la barrière linguistique.

Il y a toujours un critérium disputé sur le site de l’arrivée pour divertir les gens et animer la foule, car, pour les Flamands, il n’y a jamais trop de vélo !

Incursion chez les fans flamands

J’avais placé un petit drapeau canadien bien en vue sur mon sac à dos dans l’espoir de susciter des réactions et de lancer la discussion avec les locaux.

Ça a fonctionné dans le train, entre le départ et l’arrivée de Gent-Wevelgem. Après avoir remarqué mon drapeau, on m’a offert quelques coupes de champagne et des viennoiseries et engagé la conversation. Heureusement, quelques membres du groupe parlaient français et pouvaient me traduire le flamand.

Je suis tombée sur un groupe d’une douzaine de fervents amateurs, pas des grands cyclistes eux-mêmes, mais ils connaissaient très bien les coureurs, comment la course fonctionnait et quel type de course convient à chaque coureur.

Chaque année, ils profitent des classiques pour se réunir et faire la fête entre amis ! Ils organisent même un pool où chacun fait ses pronostics sur le gagnant de la course. Étonnamment les Belges, et surtout les femmes, adorent Fabian Cancellera !

Mes nouveaux amis ont décidé de m’initier à la tradition et je les ai suivis au restaurant pour un festin bien arrosé et dans la bonne humeur avec, bien sûr, une grosse télévision pour ne rien manquer de la course… tout en restant bien au chaud. Par moment, quelqu’un commençait à chanter les paroles d’une populaire chanson du folklore flamand et, rapidement, le reste du groupe embarquait et c’était parti !

Avec environ 35 km de course à faire, on s’est dirigé dans la tente VIP pour suivre le final avec quelques centaines d’autres fans. Bien sûr, la bière coulait à flots et l’ambiance était bon enfant ! Les Flamands vivent pour le vélo et leur passion est contagieuse.

Très important à savoir, les vrais fans prennent congé le lendemain pour récupérer de leur journée qui se prolonge jusqu’aux petites heures du matin !

Si jamais vous avez la chance d’y aller, ça vaut le coup !

 

 

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