La Ville de Québec s’apprête à passer outre une belle occasion d’adopter une mesure d’avant-garde, peut-on lire, ce matin (mercredi 3 novembre), dans le quotidien Le Soleil.
Le journaliste Pierre-André Normandin nous apprend que « le comité sur la mobilité durable abandonne son projet de piste cyclable sur le boulevard René-Lévesque. Les vélos emprunteront plutôt l’axe Père-Marquette où sera aménagé un bike boulevard ».
La décision devrait être annoncée publiquement le mois prochain, précise le journaliste du Soleil.
Décevant, c’est peu dire.
L’axe Père-Marquette ne manque certes pas d’intérêt, si les droits de passage assurant sa linéarité sont garantis, mais ça n’empêchera jamais les cyclistes, par choix ou par obligation, d’emprunter le boulevard René-Lévesque sur de plus ou moins longues portions.
À ce compte, si les motivations d’ordre économique priment sur tout le reste, pourquoi ne pas, justement, à court terme, opter pour une approche… économique? Le maire lui-même ayant, plusieurs fois, manifesté son irritation devant la vitesse des automobilistes, dans les rues de la ville, pourquoi, alors, ne pas sécuriser les cyclistes – et bien d’autres usagers – en abaissant la limite de vitesse à 30 km/h, bus inclus, sur René-Lévesque, et en installant quelques photo-radars, le long de ce boulevard?
Tout le monde en sortirait gagnant. Même les automobilistes, en réduisant, encore un peu, leur consommation d’essence, et la ville, en épargnant des centaines de milliers de dollars…
Le seul impact « négatif » d’une telle mesure pourrait être le fait que certains « pressés » arriveront peut-être, une minute ou deux plus tard à la maison, au bureau ou au resto. Ce qui reste à prouver… puisque, à 30, 50 ou 100 km/h, un bouchon – de circulation – reste un bouchon.