Récit d’événement – Championnat québécois de fatbike; outch!

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Outch ! Je me relève, les gants tout mouillés et les deux rotules bien douloureuses. J’étais sur la première rangée de la ligne de départ du premier Championnat québécois de fatbike, tenu à Bromont le week-end dernier dans le cadre de la Mahikan Race, et là, je suis presque le dernier à courir vers mon vélo ! Super mon champion! Trop excité, lorsque la marmotte s’est pointé le bout du nez pour le signal du départ de la course, j’ai clenché… Le hic c’est qu’avec la chaleur et la course élite disputé juste avant, la ligne de départ de style «Le Mans» était sur du bitume bien mouillé et plein de gravillons,! Mes souliers de vélo n’ont pu contenir mon enthousiasme donnant pour résultat; un faceplant!!!

Le parcours sinueux à souhait présentait peu d’opportunités de dépassement, quelques sauts, plusieurs «berms» et plusieurs «hoops»! Bref, un très beau parcours de type XCO avec du singletrack à souhait et une visibilité pour les spectateurs hors du commun. À 11h30, heure du départ, il faisait 7 degrés Celsius! La neige dure en début de journée s’est transformée en gros sel et plus la course progressait, plus le pilotage devenait intéressant ! Rien à voir avec la piste dure, rapide et bien tassée que j’ai essayée entre 9h et 10h le matin même. Un tour commandait alors une grosse minute de plus!!!  Enfin, le tout a créé une course intéressante du début jusqu’à la fin.

La veille, je préparais mon sac et j’ai eu l’idée folle de mettre un cuissard et maillot court, des genouillères et des manches au cas où il ferait vraiment aussi chaud que Météomédia le prévoyait. Pour une fois il ne s’était pas trompé! Quoiqu’il y avait un temps couvert, alors, j’étais bien content de m’être changé entre ma reconnaissance du matin et ma course de 11h30.

Résultat de ma course, une bien humble 15e place! Je suis, par contre, bien content de ma «perf». Didier Godbout, un gars talentueux du coin de Valleyfield l’emporte chez les maitres avec plus de 24 secondes d’avance sur le deuxième et plus de 5 minutes d’avance sur moi… Clisse, c’est plus que 50 secondes au tour plus vite que moi ça! Il en a dedans le jeune ! Il a aussi fait 6e dans le 4cross de la veille, toujours dans le cadre de la Mahikan Race, en plus d’avoir des poumons il pilote comme un pro! Nice job Didier !

Alors il a fallu tout remballer ça! Le bike tout mouillé avec les freins qui crient comme un âne, les 3 kids qui ne se possèdent plus avec leur culottons tout trempe et l’estomac dans les talons, parce que la barbe à papa, c’est bien bon, mais ça ouvre l’appétit. Sur la route vers la maison, tout juste après avoir fait l’escale à L’Ange-Gardien pour le dîner, je me dis que ce n’était certainement pas ma dernière course de fatbike! L’ambiance est festive et même si le setting ressemble beaucoup à une coupe Québec, les participants sont détendus; on jase, on blague, on discute sans se prendre au sérieux! On est content de se voir, on se croirait autour du feu le soir avant un raid, c’est bien.

Toutefois, 40 minutes plus 1 tour pour une course, c’est court par contre! Je suis persuadé qu’avec la popularité grandissante du vélo obèse au Québec, les organisateurs vont nous pondre des courses plus longues, un peu comme la Traversée du Lac St-Jean ou la Arrowhead 135 (135 miles en passant, l’hiver… au Minnesota !!! Avec des ravitos au 20-25 miles environ, c’est pas pour les doux !)

Je vous invite d’ailleurs à consulter le site web MTB Radio sous la rubrique «Calendars» pour fureter et trouver votre prochaine série de course de fatbike ou d’endurance à travers l’Amérique du Nord !

 

Jérôme Dionne est natif de Rimouski et pratique le vélo depuis le début des années 90. Maintenant bien «transplanté» dans la grande région de Vaudreuil-Soulanges, à l’ouest de l’Ile de Montréal, il prend part à une bonne dizaine d’événement sportifs par année. En 2016, la saison de raid et de Coupe Québec, en tant que coureur indépendant, sera entrecoupé de weekend ou il récupèrera ces «airs lousse» pendant les compétitions de trail running de sa conjointe! Une bonne douzaine de weekends à parcourir les routes du Québec dans l’espoir d’inculquer l’esprit sportif à leurs 3 enfants, âgés de 7, 5 et 2 ans. 

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