Dauphiné : Voeckler épaule Veilleux

david veilleuxMontréal, 1er juin 2013 (Sportcom) – Si le cycliste québécois David Veilleux (photo) a fait son effort en solitaire pour gagner la première étape du Critérium du Dauphiné, dimanche, ses coéquipiers d’Europcar sont venus en renfort pour lui permettre de conserver le maillot jaune de meneur à la deuxième étape, lundi.

Comme prévu, quelques fugitifs ont animé la course de 191 kilomètres entre Châtel et Oyonnax, dans l’est de la France. Les porte-couleurs d’Europcar ont cependant bien défendu les acquis du Québécois, maintenant un écart maximum de 4 minutes et 55 secondes.

Au final, la victoire d’étape a été adjugée au terme d’un sprint massif, remporté par l’Italien Elia Viviani, membre de Cannondale. Son temps de 4 h 39 min 15 s a été partagé par 74 autres coureurs.

Après avoir travaillé ferme une bonne partie de la journée, Europcar a placé Veilleux 62e. Ses partenaires français Cyril Gautier, Pierre Rolland et Thomas Voeckler ont fini aux 61e, 72e et 75e rangs.

« Cette journée en jaune s’est très bien passée. Mes coéquipiers ont fait un travail extraordinaire. Nous ne nous sommes pas affolés et nous n’avons pas paniqué, du coup la situation a été bien gérée. Je leur dois une fière chandelle », a souligné l’athlète Cap-Rouge en conférence de presse.

Veilleux a pu compter sur l’aide du leader de sa formation lundi, lui qui est habitué au scénario inverse. « Thomas Voeckler a roulé pour moi, car il sait que nous nous dévouons pour lui, et il est prêt à le faire le moment venu dans l’autre sens. »

Le meneur a espoir de se retrouver dans la même situation mardi. « Si nous sommes capables de faire le même genre d’étape demain, je pourrai peut-être garder le maillot. Ensuite il faudra voir sur le chrono, mais face à des clients comme Chris Froome ou Tony Martin, deux minutes peuvent vitre dégringoler sur 30 kilomètres. »

Au général, le Belge Gianni Meersman (Omega Pharma-Quickstep) est toujours le plus proche poursuivant du Québécois, 1 minute et 56 secondes derrière. En embuscade, il y a l’Espagnol Alejandro Valverde (Movistar) et le Britannique Christopher Froome (Sky), respectivement cinquième et septième.

La grippe affaiblit François Parisien

François Parisien participe également à la compétition française du WorldTour, mais une bonne grippe l’a malheureusement forcé à revoir ses ambitions.

« C’était un objectif (le Critérium du Dauphiné) et il y avait plusieurs étapes qui étaient bien pour moi. C’est une déception qu’une grippe vienne tout scrapper comme on dit. »

C’est mercredi dernier, après le Tour de Bavière, que le Repentignois a été mis KO. « Nous avons vraiment eu des conditions exécrables et une bonne partie de l’équipe est tombée malade. J’ai été sur le carreau pendant deux jours. »

Encore affaibli, Parisien se concentre donc sur son travail d’équipier, lui qui s’est classé au 107e échelon lundi, à 5 minutes et 15 secondes du vainqueur.

« Je ne suis pas à la rue. Je pense avoir une bonne base physique pour être capable d’aider. Quand mon travail est fait, je me relève pour essayer de sauver le plus d’énergie possible. »

Un club très sélect

Premier cycliste de la Belle Province à enlever une étape d’une compétition du WorldTour, en mars, au Tour de Catalogne, Parisien était par ailleurs très heureux de voir Veilleux refaire le coup dimanche.

« Ce que David a fait, c’est quand même assez spécial. De remporter une étape WorldTour et de le faire la première journée, ça te donne l’occasion de mettre la main sur des maillots. »

« Je lui ai parlé ce matin (lundi matin) et il avait l’air à l’aise. Je lui souhaite vraiment de garde le maillot le plus longtemps possible, même si ce n’est pas un gars de mon équipe. »

Même s’ils sont adversaires sur les routes, les cyclistes québécois se tiennent les coudes en Europe.

« (Dimanche), quand je suis entré dans notre bus, après la course, je venais de finir 15 minutes derrière le peloton et je me sentais plutôt mal. Mais quand j’ai vu que David avait gagné, j’étais vraiment content, ça m’a donné le sourire », a raconté Parisien.

« Ça démontre que le vélo est vraiment en train de changer, a affirmé l’athlète de 30 ans au sujet de leurs réussites. Ça ouvre des portes aux coureurs qui travaillent honnêtement. J’espère que ça va donner des idées à la future génération, que nous allons les inspirer un peu. »

Un parcours de 167 kilomètres, comprenant deux cols de troisième catégorie, entre Ambérieu-en-Bugey et Tarare, sera offert aux 174 concurrents mardi, pour la troisième étape.

Rédaction: Éric Gaudette-Brodeur / Sportcom

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