David Veilleux continue de faire sa place

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Athlète Sportcom de la semaine

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Montréal, 23 août 2012 (Sportcom) – Le cycliste David Veilleux a signé la plus importante victoire de sa carrière, samedi dernier, en s’imposant en solo à l’épreuve des Trois Vallées Varésines qui se déroulait en Italie. Peu de temps avant cette victoire à l’épreuve cotée 1.HC, l’athlète originaire de Cap-Rouge avait également décroché une victoire, cette fois à la mi-août bretonne (France). David Veilleux mérite donc le titre de l’Athlète Sportcom de la semaine du 20 août.

Parti seul en échappée avec un peu moins de 20 kilomètres à faire à cette course qui en comptait 198, Veilleux était convaincu de rejoindre le groupe de tête plutôt que mener l’épreuve. Cette « erreur » a toutefois tourné à son avantage, même si la victoire était encore loin d’être acquise pour l’athlète de 24 ans.

« Il y a eu plusieurs revirements tout au long de la journée. À un moment, je croyais qu’il n’y avait plus d’échappée et j’étais un peu mêlé. Dans ma tête, lorsque j’ai attaqué, c’était pour revenir sur l’échappée », a expliqué Veilleux en entrevue, à l’aube du coup d’envoi du Tour du Danemark.

L’éventuel vainqueur a profité de ses talents de contre-la-montreur pour maintenir un écart allant de 25 et 40 secondes sur ses plus proches poursuivants.

« Les années où j’ai travaillé mon contre-la-montre m’ont aidé, c’est certain. Lorsque l’on part tout seul pour un tel effort, c’est facile de s’emballer, de partir trop fort et de se mettre dans le rouge. Je savais comment rouler à mon maximum pour me rendre jusqu’au bout. Je ne doutais pas de moi. C’était long, mais j’y croyais. Une fois que j’ai passé la longue côte à un bon rythme et que je n’ai pas coincé, j’ai relancé en haut et j’ai juste continué à rouler le plus fort que je pouvais », a-t-il ajouté, fier de s’être imposé face à un peloton aussi relevé.

Cette situation d’ignorer pendant un moment que l’on est en tête de course ne se serait jamais produite si le port de l’oreillette avait été permis pendant l’épreuve. Désormais admise seulement dans les compétitions du WorldTour, l’oreillette permet aux cyclistes de recevoir des informations de la part de leur directeur sportif. Pratique, sauf que l’effet pervers est que les épreuves peuvent prendre l’allure de courses téléguidées, laissant ainsi bien peu de place aux coureurs qui ont du flair ou qui savent bien lire le déroulement de la course.

Veilleux a choisi son camp : il préfère les courses sans oreillette. « C’est rare que je la porte et lorsque c’est le cas, je n’entends rien les trois quarts du temps. Je trouve que ça n’apporte rien et je ne vois pas l’attrait d’avoir ça. »

De gros objectifs à venir en cette fin de saison

Après avoir connu un mois d’août exceptionnel, le porte-couleurs de l’équipe française Europcar continue de prendre sa place dans le peloton international. Veilleux compte poursuivre son élan jusqu’aux Grands Prix de Québec et Montréal qui auront lieu dans moins de trois semaines.

« J’ai bien travaillé, la forme est là et j’espère maintenant que ça va continuer. J’ai fait belle impression, alors je pense que mes coéquipiers pourront m’épauler en fin d’épreuve, même si on ne peut prédire l’issue de la course », a commenté celui qui avait fait un beau numéro, l’an dernier, sur le circuit montréalais.

« Québec et Montréal, ce sont deux circuits que j’aime. L’an dernier, je ne m’attendais pas à être capable de finir dans le peloton de tête et je me suis surpris. Cette année, j’aurai des objectifs de bien faire aux deux courses plutôt que de seulement viser Québec comme l’an dernier. »

Classé 25e au Paris-Roubaix 2011, Veilleux ne se voit plus seulement comme un coureur de courses d’un jour.

« J’ai plus d’endurance dans les courses par étapes et je n’ai plus de préférence entre celles-ci et les courses d’un jour. Je récolte aujourd’hui la somme du travail constant et assidu après toutes ces années. Ma force, c’est que je suis sérieux à l’entraînement et j’essaie de ne pas brûler les étapes. Cette année, les longues distances jouent maintenant en ma faveur. Les courses où j’ai été à mon meilleur sont des courses de 200 kilomètres où ça s’est joué sur le circuit final », croit celui qui était deuxième substitut de son équipe au dernier Tour de France.

Après les deux épreuves québécoises du WorldTour, Veilleux espère être des quatre Canadiens qui seront de la course en ligne aux Championnats du monde sur route.

Les mondiaux auront lieu à Limburg, aux Pays-Bas, à compter du 15 septembre.

Rédaction : Mathieu Laberge / Sportcom

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