Il est bien beau le sud de la France!

Le 18 février dernier, certains des coureurs du VC Montréal-Cycles Régis ont quitté le simili-froid du Québec pour le simili-chaud du sud de la France. C’était la deuxième édition de ce stage d’entraînement à Hyères.

La température à l’arrivée était, disons-le, déprimante. Pluie, vent et alerte orange…  rien pour nous remonter le moral! La température fut également maussade, le 20, quand nous nous sommes rendus à la deuxième étape du Tour du Haut-Var. Ce fut une expérience très enrichissante de voir nos idoles à quelques centimètres du bout de notre nez.

Après la première étape, Rinaldo Nocentini, porteur du maillot jaune lors du Tour de France 2009, était meneur au classement général. Après de multiples échappées vaines, Christophe Le Mével, de la Française des Jeux, réussit à se hisser hors du peloton pour gagner le sprint de son groupe dans une côte abrupte et s’emparer du maillot de meneur.

Heureusement, la mauvaise température fut momentanée puisque dès le lendemain on annonçait un gros soleil avec un mercure d’environ 15 degrés. Cette journée fut celle du premier entraînement du camp. Nous nous sommes donc rendus au Vélodrome de Hyères où des grands noms du cyclisme sur piste ont déjà brillé: Kévin Sireau, Chris Hoy et autres. Nous avons d’ailleurs vu Sireau faire un 200m lancés derrière la moto: impressionnant!

Le but de cet entraînement était de se familiariser avec la piste, car dès le lendemain nous allions être mis à l’épreuve en participant à la première compétition de l’année: un omnium incluant une élimination, une course aux points, une danoise et un scratch. La plupart des coureurs avaient déjà couru en Europe lors du stage 2008, mais pour Lambert Gatineau, il s’agissait d’une première. Pour ma part, ennuyé par une fracture à la main, j’ai décidé de ne pas prendre part à la course. En fait non, c’est plutôt ma chère maman qui m’a ramené à la raison en m’interdisant strictement de participer à la compétition! Voila, beaucoup mieux!

21 février, 12h30, arrivée au vélodrome. Le stress est palpable chez les coureurs du VC Montréal-Cycles Régis. Après l’élimination, les «canadiens» ont compris comment on courait sur le vélodrome de Hyères: coups de coude, d’épaule, de tête, bref n’importe quelle partie du corps qui n’empêche pas le pédalage.

Nos 4 cadets ont le décalage horaire dans les yeux et la fatigue dans les jambes. Malgré mes encouragements incessants (j’ai perdu la voix pendant 2 jours), mes coéquipiers peinaient à surmonter les six heures d’avion de la veille. Fin de l’omnium, trois français sur le podium; mais ce qu’ils ne savaient pas c’est que le VC Montréal-Cycles Régis était gonflé à bloc pour la prochaine compétition, deux semaines plus tard.

Quelques jours plus tard, Alexandre Pinard est venu rejoindre l’équipe pour le restant du stage accompagné de son paternel, Claude, bien connu des milieux cyclistes. Les deux semaines suivantes furent composées de longues sorties sur route dans les moyennes montagnes du Massif des Maures, le but étant de bâtir l’endurance pour la saison 2010. Les routes sont tout simplement splendides: de longs rubans noirs sans craques, ni trous.

Nos randonnées commençaient par un départ au bord de la Méditerranée ensoleillée pour ensuite s’enfoncer à l’intérieur des terres, où nous attendaient trois cols principaux: le col de Caguo Ven, le col de Babaou et le col des Fourches. S’ajoutèrent à cela des entraînements sur piste aux deux jours environ.

Pour détendre l’atmosphère, nous sommes aussi sortis dans les patelins français. Nous sommes allés voir un défilé de chars allégoriques fleuris dans le village haut-perché de Bormes-les-Mimosas. J’ai été étonné de remarquer comment les fêtes de village sont importantes en France. Tout le monde y met du sien pour en faire un spectacle époustouflant! Marseille et le centre historique de Hyères firent également partie de nos escapades. Nous avons été gâtés par Dame Nature, car nous n’avons eus qu’une journée de pluie sur les 18 jours du camp. En général, nous roulions au soleil entre 12 et 20 degré Celsius.

Retour au vélodrome

7 mars 12h30, l’équipe est de retour au vélodrome, détendue et reposée. Au programme, un autre omnium composé cette fois-ci d’une élimination d’un handicap (discipline Ô combien compliqué qui consiste à rattraper la personne en avant de soi; l’ordre de départ étant basé sur l’élimination. Bref, une espèce de poursuite rapprochée de 500m) et d’une course au point.

Pour ce qui est de cette course, j’ai réussi à convaincre ma maman d’y participer, lui disant que je me sentais réellement mieux (oui, oui pour de vrai). La fracture n’étant pas encore guérie, ma stratégie était très simple: éviter les chutes et ne pas aller faire la guerre des coudes en avant. Dès l’élimination, l’équipe s’est plus qu’imposée face aux coureurs français. Dans le top 10, on compte cinq coureurs du VC Montréal-Cycles Régis soit Lambert Gatineau (1er), Hendrik Pineda (2e), Maximilien Picoux (4e), Marc-Antoine Noël (6e) et moi-même, Frédéric Cossette (7e). Ensuite, venait l’handicap. Très honnêtement, je n’ai toujours pas compris le classement, donc plutôt que de parler à-travers mon chapeau, je vais simplement vous assurer que les gars de l’équipe étaient toujours bien présents dans le top 10.

Et maintenant, mesdames et messieurs, la course ultime: la course aux points. Lambert Gatineau était premier à l’omnium tandis que Marc-Antoine Noël avait d’excellentes chances de prendre la deuxième place; sans oublier Hendrik et Max qui nageaient dans les eaux du top 5. Au tiers de la course, le plan de match envoyait Noël en échappée avec Pinard. Or, Noël a bien réussi son attaque mais le peloton s’est aussitôt refermé sur Alex Pinard , exit le plan de match! Pinard fait tout de même sentir sa présence aux trois sprints. Marc-Antoine réussit à tenir son échappée du début jusqu’à la fin de la course, grâce non seulement à sa puissance fulgurante mais également au restant de l’équipe qui contrôlait étroitement l’avant du peloton, ne laissant aucune chance à Guillaume Gonzalez (notre principal rival français).

Ding, ding, ding, dernier tour. Marc-Antoine double le peloton et réattaque. Du côté du peloton, les cinq premiers du sprint final étaient composés du VC Montréal-Cycles Régis. L’euphorie était indescriptible au sein de l’équipe. Nous avons remporté une victoire, soit celle de Lambert Gatineau et une  2e place pour Marc-Antoine Noël. La 3e place est allée à Guillaume Gonzalez, un coureur de Marseille.

Bref, ce stage nous a permis de mieux nous connaître et de nous rapprocher. Nous avons passé du bon temps et espérons connaître une belle saison à l’image de ce stage extraordinaire. Merci au Vélodrome de Hyères de nous avoir accueilli.

C'est un départ pour...

C'est un départ pour Antoine Muzzi, Marc-Antoine Noël, Lambert Gatineau, Hendrik Pineda, Frédéric Cossette, Maximilien Picoux, Régis Picoux et Justin Picoux (devant).

 

Le Tour du Haut-Var... Christophe Le Mével qui s'échappe...

Le Tour du Haut-Var: Christophe Le Mével qui s'échappe...

 

Vue partielle du vélodrome de Hyères.

Vue partielle du Vélodrome de Hyères.

 

Pour nous joindre: clemelin@sdvmag.com .

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  1. Francois Cossette

    Excellent compte rendu de ce voyage magnifique! Après tout le vélo c’est plus que le vélo, c’est aussi de beaux voyages comme celui-là qui restera longtemps gravé dans vos souvenirs.

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