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La foule, plus ou moins dense mais visiblement intéressée, la température somme toute fort agréable, un environnement unique. Une bonne recette pour présenter une compétition toute aussi unique. Le sprint qui lançait le Tour de Québec Desjardins 2012, sur la rue Saint-Jean, a soulevé l’enthousiasme des spectateurs, mercredi, en début de soirée, et c’est par la victoire de l’Amossois Jordan Brochu , en finale, devant, son coéquipier François Chabot, de l’équipe Ekoï.com / Gaspécien que ce prologue s’est terminé.

Après une qualification qui visait à retenir les 32 meilleurs chronos, on a cheminé jsuq’au dernier carré d’as, composé de quatre coureurs québécois : Brochu et Chabot, ainsi que Geoffroy Dussault et Rémi Pelletier-Roy, deux coureurs de l’équipe Garneau Québecor Norton Rose. En finale consolation, Dussault a eu le meilleur sur Rémi Pelletier-Roy, celui-là même qui avait atteint la demi-finale, en septembre dernier, contre les pros qui participaient au Grand Prix cycliste WorlTour de Québec.

De nombreux et solides coureurs américains étaient engagés dans ce prologue qui ne compte pas au classement du Tour, mais ce sont les Québécois qui ont, finalement, volé le spectacle. Personne pour s’en plaindre, le long du parcours  de 250 mètres que les coureurs ont franchi en 21 secondes et des poussières, lors de la première ronde.

Surpris de sa victoire, Jordan Brochu savourait quand même ce moment, d’autant plus qu’il avait un de ses coéquipiers, François Chabot, à ses côtés, dans la finale. « Je n’avais jamais pensé à ça », confiait-il, en reprenant son souffle, après la finale. Mais, fort de cette victoire en lever de rideau, voilà qu’il réajuste sa façon de voir les choses, pour le reste du Tour. « Je ne me fixe jamais d’objectifs… mais j’aimerais ça avoir une victoire d’étape », admet-il.

Ne risquait-t-il pas d’hypothéquer ses chances de succès, pour les jours à venir, en se rendant aussi loin, dans une épreuve qui ne compte pas au classement du Tour ? « C’est juste 250 mètres, ça se récupère assez bien ! »

Son coéquipier François Chabot, souriant et en verve, après avoir participé à la finale, se disait que, rendu là, « il n’y avait plus de pression » et que, dans une épreuve si courte, contrairement au sprint des pros, la stratégie est inexistante. « C’est à fond dès le départ… mais il faut aussi être chanceux car tout peut arriver. »

Geoffroy Dussault en sait quelque chose car, en demi-finale, devant Jordan Brochu, il a été victime d’un bris de chaîne, dès le départ.

Jeudi, le Tour de Québec se déplace vers l’Île d’Orléans pour une course sur route de 130 km, à compter de 13 heures. Le départ et l’arrivée se feront de l’observatoire de Saint-François. Les coureurs devront compléter quatre boucles de 32,5 km dans les paroisse de Saint-François, Saint-Jean et Saint-Famille, avec sprint de montagne dans la route du Mitan, à Saint-Jean.