La bosse des affaires de Kathy Tremblay

MONTRÉAL (Sportcom)Kathy Tremblay a entrepris la saison 2009 de façon éclatante, dimanche dernier, en terminant deuxième de la Coupe du monde d’Ishigaki, au Japon. La triathlonienne âgée de 26 ans n’a été devancée que 5 secondes par la Japonaise Juri Ide. Tremblay mérite ainsi le titre de l’Athlète Sportcom de la semaine du 27 avril.

Il s’agissait d’une deuxième bonne nouvelle en l’espace de quelques jours pour la Montréalaise. La veille de mettre le cap sur l’Asie, où deux compétitions sont à son agenda, elle venait tout juste de terminer ses études universitaires. Tremblay a maintenant en poche un baccalauréat cumulé de trois certificats: un en relations publiques, un en relations industrielles et l’autre en création d’entreprise.

Les notions apprises sur les bancs d’école ont déjà commencé à lui être utiles. Dans le cadre de son certificat en création d’entreprise, l’étudiante devait bâtir un programme de conférences en entreprise.

«Je devais prouver au jury que j’allais être différente des autres athlètes ou anciens athlètes qui font ça comme Bruny Surin, Marc Gagnon ou Chantal Petitclerc par exemple», a-t-elle indiqué en entrevue depuis Tongyeong (Corée), où elle participera, dimanche, à la première épreuve comptant pour la toute nouvelle Série des Championnats du monde.

«C’était plaisant de travailler dans ce projet, car c’est une bonne préparation pour mon plan B de carrière. J’aime être entourée de gens et c’est parce que j’aime le contact humain que j’ai décidé d’étudier dans ce domaine», poursuit celle qui aimerait commencer à donner des conférences d’ici la fin de l’année.

Même si son plan initial était plutôt de créer des centres de conditionnement physique dans les entreprises, la Gatinoise d’origine ne ferme pas complètement la porte à cette idée.

«C’était un peu compliqué et les montants d’argent en jeu étaient très importants. Ce projet est toujours intéressant, sauf qu’il était complexe à réaliser pendant que je poursuivais ma carrière d’athlète. Je vais donc commencer à une plus petite échelle et peut-être le poursuivre plus tard.»

Ce n’est un secret pour personne, l’argent est au coeur du développement de la carrière d’un athlète. Les compétitions internationales sont le tremplin idéal pour progresser et les coûts reliés aux nombreux déplacements en avion grugent une bonne partie du budget des athlètes. La recherche de commanditaires est donc essentielle et même si cette tâche peut être fastidieuse, Kathy Tremblay y trouve un réel plaisir à ouvrer dans cette facette de sa carrière.

«Je n’ai pas d’agent et j’aime faire moi-même ma recherche de commanditaires.»

Se voit-elle devenir une future agente d’athlète?

«Pourquoi pas? Je n’y pense pas beaucoup pour l’instant, car il me reste encore 4 ou 8 ans à ma carrière d’athlète. Par contre, je donne déjà quelques trucs à des coéquipiers de l’équipe nationale dans leur recherche de commanditaires», précise celle qui avait obtenu le deuxième podium de sa carrière en Coupe du monde.

Le triathlon en mode marketing

En 2009, le monde du triathlon vit une petite révolution. Depuis plus de 15 ans, les athlètes participaient à des épreuves de Coupe du monde. Cette année, le calendrier international a été revampé. Les Coupes du monde sont toujours présentes, sauf que d’anciennes Coupes du monde ont été transformées en épreuves de la Série des Championnats du monde.

L’avantage de ce nouveau format de course sera que les meilleurs triathloniens au monde seront regroupés dans sept épreuves, en plus des Championnats du monde, au lieu d’être dispersés dans une quinzaine de compétitions.

«Le sport va dans une bonne direction. L’objectif est de rendre le triathlon populaire, un peu à l’image du circuit professionnel de tennis. On rassemble les meilleurs plus souvent en les attirant avec de plus grosses bourses. En ayant un peloton fort, ça va mettre plus de piquant!», croit Tremblay, en ajoutant que le calibre de ses concurrentes sera beaucoup plus relevé à Tongyeong qu’il ne l’était à Ishigaki.

«Ça va être génial de pouvoir se comparer aux meilleures. En arrivant aux Championnats du monde, on aura eu l’occasion de se frotter à elles dans des courses de la série, alors ça sera un peu moins stressant aux mondiaux.»

Rédaction: Mathieu Laberge / Sportcom

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