Le vélo hivernal: Pourquoi pas?

La saison hivernale représente pour beaucoup de cyclistes, une période difficile à passer. Alors que certains accumulent les heures de home-trainer, d’autres sont constamment à la recherche d’alternatives à cette activité, sans toutefois délaisser la notion de spécificité. Pourquoi ne pas tenter le vélo hivernal?

D’abord, il est important de mentionner que la pratique du vélo d’hiver représente une activité complémentaire qui, au même titre que le ski de fond ou la raquette, permettent d’augmenter le volume d’entraînement et construire une base d’endurance de base. Pour quiconque décide de tenter l’expérience, plusieurs aspects sont à considérer:

 Le choix du vélo;

 Le choix du parcours;

– Les vêtements;

 L’hydratation.

Le choix du vélo

Il est inutile d’utiliser sa monture du dimanche pour prendre part à l’activité. On recommande plutôt d’opter pour un vélo de montagne sans suspension, ou un vieux vélo de type cyclo-cross, qui n’est pas celui utilisé pour les classiques d’automne. Certains pourraient même opter pour un vélo à pignon fixe, à condition que celui-ci soit adapté au terrain et permette une cadence adéquate. Les pneus doivent évidemment offrir une bonne traction, dû aux multiples conditions rencontrées. Plusieurs boutiques offrent des vélos usagés ou recyclés à bon prix qui conviennent parfaitement à l’activité.

Le choix du parcours

La température froide, l’humidité et le poids du vélo ne sont guère propices aux parcours montagneux. Plutôt privilégier un parcours plat ou avec faux-plats, afin de maintenir la fluidité du pédalage et éviter d’attraper froid lors des descentes. Planifier une halte-ravitaillement à mi-parcours permet également de retrouver une température confortable et maintenir le rythme pour le retour.

Les vêtements

Comme le dirait mon ami Marc Dufour du Groupe Centrifuge: «Il n’y a pas de mauvaise température, il n’y a que de mauvais vêtements… ». En effet, le choix des vêtements fait toute la différence entre une sortie qui s’avère un véritable calvaire ou un succès mémorable. Privilégier le système «multi-couches», avec un vêtement qui évacue l’humidité comme première couche, une ou des couches isolantes et un coupe-vent résistant qui protège des intempéries. Pour les membres inférieurs, un cuissard à bretelles long, chaud et muni d’un coupe-vent à l’avant est l’idéal.

Évidemment, il faut porter une attention spéciale aux extrémités et ne surtout pas lésiner sur les mitaines chaudes, et privilégier une chaussure de type «vélo de montagne», celles-ci étant souvent moins ajustée.  À cela s’ajoute bien sûr des couvre-chaussures chaudes et imperméables.

Idéalement, la circulation au niveau des pieds devrait être activée au moment du départ. Deux moyens, soit en faisant un échauffement 10-15 minutes sur home-trainer ou encore, prendre un bain de pieds à l’eau chaude.

L’hydratation

Le corps perd énormément de liquide par temps froid et, malheureusement, les sportifs tendent à boire beaucoup moins lors de telles températures. Il faudrait boire au minimum un bidon à l’heure, afin de permettre à l’organisme de maintenir une température corporelle adéquate et remplacer les liquides perdus par l’effort.

Pour éviter la congélation, utiliser de l’eau sucrée ou une boisson pour sportifs. Le goût agréable et le contenu de la boisson permettront de boire davantage et d’éviter l’hypoglycémie. En conclusion, la pratique du vélo hivernal comprend une certaine préparation, mais comprend néanmoins plusieurs avantages, entre autres par sa facilité d’accès et son coût économique. De plus, il permet de garder le contact avec le vélo et d’améliorer les habiletés de pilotage essentielles en course, ce qui est nettement plus difficile à l’intérieur, même avec le meilleur système de réalité virtuelle.

Au plaisir de se croiser sur les routes cet hiver!

Pour joindre l’auteure de ces lignes:

joanie_caron@hotmail.com

Note aux lecteurs: Coureuse cycliste de haut niveau, au sein de l’équipe Cascades, Joanie Caron est diplômée en kinésiologie (B.Sc.) à l’Université Laval et suit acutellement une formation en nutrition de 2e cycle, en plus de travailler à temps plein au Conseil du sport de haut niveau de Québec. Elle possède son entreprise de coaching en sports d’endurance. Elle encadre quelques athlètes Maîtres et cyclosportifs dans la poursuite de leurs objectifs en cyclisme et en triathlon. Elle est aussi rédactrice pour le site savoir-sport (www.savoir-sport.org) qui est un site de vulgarisation scientifique francophone pour les entraîneurs. Prochaine parution, pour Joanie: mercredi 24 décembre.

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