L'industrie du vélo en 2009: la conclusion

Pendant des semaines, j’ai noté des chiffres, ramassé des informations sur les tendances de l’économie, québécoise, canadienne, nord-américaine et mondiale.

D’une semaine à l’autre, les données prenaient du plomb dans l’aile. Les dernières statistiques faisaient paraître les précédentes pour des évaluations jovialistes! Même nos élus, qui ont nié les possibilités de récession comme les créationnistes, sans preuve, nient les réalités de l’évolution, ont dû «changer leur capot d’épaule».

J’ai finalement décidé, pour cette conclusion, de n’en citer aucun. La réalité est tellement évidente: on est dans la merde!

Comment l’industrie du vélo va-t-elle s’en sortir? La question a été posée à différents acteurs de l’industrie. J’aurais pu en consulter plusieurs autres, certains n’ont pas trouvé le temps de répondre (20 minutes). Dommage…

Reste que personne, dans le monde du vélo, ne semble craindre, outre mesure, les répercussions d’une récession qui touche pourtant toute la planète et tous les secteurs de l’économie. Lunettes teintées de rose? Peut-être. Mais l’industrie du vélo reste solide car elle touche une activité «refuge» – comme l’or pour les spéculateurs – pour les consommateurs soucieux de bien dépenser leur argent (ou le peu qui reste). Le vélo est peut-être l’une des dernières choses que les gens vont couper, semblent penser les ténors de l’industrie.

Un géant comme Shimano, dont les produits se retrouvent sur à peu près tout ce qui roule, devrait connaître, malgré la récession, une année fort respectable, si l’on se fie aux propos du directeur de la division canadienne de l’entreprise, Bill Scullion. «Premièrement, nous n’avons pas eu à couper la production. Tout le monde sait que, ces dernières années, nous avons même eu de la difficulté à répondre à la demande. Comme celle-ci a été un peu plus faible, globalement, au cours des derniers mois, ça nous permet juste de mieux servir notre clientèle.»

«Toutes les industries sont touchées par la crise économique, personne ne peut le nier. L’économie est dans un marasme comme on n’en a pas vu depuis longtemps. Mais pour nous, de l’industrie du vélo, il y a plein de facteurs qui, malgré tout, jouent en notre faveur. Le coût de l’essence, la réduction des taxes sur l’achat de casques… nous permettent de rester positifs, mais prudents, pour 2009», ajoute Bill Scullion.

Le géant se permet même de lancer des produits de niche, ces temps-ci. Le système Di2, en est le plus bel exemple. «La gamme Dura Ace n’est pas touchée par la crise, explique Bill Scullion. C’est un marché très réduit, réservé aux coureurs et aux gens fortunés. Ces gens ne sont pas touchés ou beaucoup moins touchés par les problèmes actuels. La baisse, c’est plutôt dans le milieu de gamme qu’on peut la sentir.»

Bref, si le vent de l’effondrement économique se fait sentir depuis quelques années, dans le nord-est américain, comme l’ont noté les spécialistes de l’industrie touristique, les consommateurs pourraient «profiter» de la situation pour adopter des habitudes plus saines, moins coûteuses, au cours de la prochaine saison.

Plus de vélo, moins d’auto? La réponse est entre nos mains. On s’en reparle l’automne prochain!

Pour joindre l’auteur de ces lignes: clemelin@sdvti.com .

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