OTTAWA – Cyclisme Canada a tenu son assemblée générale annuelle à Toronto du 26 au 28 octobre 2012. Au cours de cette réunion, plusieurs sujets importants ont été abordés, dont les révélations récentes au sujet du recours systématique au dopage dans les courses professionnelles masculines de cyclisme sur route, qui ont fait l’objet de discussions approfondies. Vous trouverez ci-après un résumé de ces discussions.
Le dopage dans le sport
Les membres du conseil d’administration et représentants des associations provinciales et territoriales de Cyclisme Canada, réunis à l’occasion de l’assemblée générale annuelle de Cyclisme Canada à Toronto, ont analysé en profondeur et discuté des révélations récentes émanant du rapport de la USADA au sujet du recours systématique au dopage de la part de l’équipe USPS au cours de la période allant de 1999 à 2005.
Cyclisme Canada souhaite sans équivoque que le dopage soit complètement éradiqué du sport, et elle fera tout ce qui est en son pouvoir, et incitera l’UCI et l’AMA à faire tout ce qui est en leur pouvoir, pour atteindre cet objectif.
Malgré le fait que le cyclisme est un chef de file mondial en ce qui concerne la lutte contre le dopage, avec son programme intensif de contrôles antidopage et l’introduction du passeport biologique, ce fléau, bien qu’il ait été réduit dans une certaine mesure, demeure présent de manière significative, et tous les intervenants doivent en convenir.
Suite à l’admission du cycliste canadien Michael Barry de s’être dopé, le conseil d’administration de Cyclisme Canada a décidé de radier le résultat obtenu par M. Barry au Championnat canadien de 2003. Il s’agit de la seule épreuve sanctionnée par Cyclisme Canada à laquelle M. Barry a participé pendant la période allant de mai 2003 à l’été 2006, couverte par la décision de la USADA. Son résultat final, soit une 7e place, sera radié, et il ne sera effectué aucun autre changement au classement final de cette compétition.
Cyclisme Canada appuie entièrement la tenue d’enquêtes plus approfondies au sujet du dopage systématique qui sévissait pendant cette période sombre du cyclisme, et elle remarque qu’il est très probable que d’autres équipes que la USPS aient été coupables de pratiques similaires pendant cette période.
Nous incitons donc tous les athlètes ou membres du personnel de soutien ayant des informations relatives au dopage, à communiquer avec le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES 1-800-710-2237 ou intelligence@cces.ca) pour lui faire part de ce qu’ils savent au sujet de l’usage de substances prohibées dans le sport.
De nombreux membres de Cyclisme Canada lui ont communiqué leurs préoccupations au sujet des récentes révélations de dopage, et de la capacité des organismes internationaux chargés des contrôles d’attraper les tricheurs. Il y a manifestement beaucoup à faire, et il faut commencer par admettre que le problème est très grave et qu’il est nécessaire d’agir immédiatement. Cyclisme Canada pense que tous ses partenaires dans la lutte contre le dopage, et en particulier l’UCI et l’AMA, sont prêts à consacrer les ressources nécessaires pour élucider complètement tous les enjeux connexes, et s’efforcer de restaurer l’intégrité du cyclisme.
Dans ce but, le président de Cyclisme Canada communiquera directement avec le président de l’UCI et avec le comité de gestion au sujet de la position du Canada à propos du code de l’AMA, qui est actuellement en cours de révision. Cyclisme Canada appuie l’idée d’une période d’amnistie pendant laquelle les coureurs, et le personnel de soutien lié au cyclisme, pourraient témoigner de ce qu’ils savent à propos d’activités liées au dopage. En outre, nous soutenons la décision de former une commission indépendante chargée d’examiner en profondeur tous les aspects de la gestion du dossier antidopage par l’UCI, et notamment l’efficacité du programme de passeport biologique.
Les participants à l’assemblée générale annuelle pensent, qu’en plus de diffuser le présent résumé, il serait utile de communiquer à nos membres les rôles respectifs des divers organismes impliqués, à savoir l’AMA, le CIO, l’UCI, le CCES et CCC, ce qui sera fait très bientôt.
Cyclisme Canada et ses associations provinciales et territoriales affiliées vont continuer à promouvoir auprès de leurs membres la philosophie et les messages du programme Race Clean – Roulez gagnants au naturel! en utilisant tous les outils disponibles, y compris le programme Vrai Champion ou Tricheur de l’Académie de l’UCI, auquel on peut accéder par l’entremise du site Web de Cyclisme Canada.
En ce qui concerne nos équipes nationales, Cyclisme Canada organisera des discussions officieuses avec les athlètes à propos du dopage lors de ses stages d’entraînement, et incitera ses meilleurs athlètes à encadrer des athlètes des catégories d’âge plus jeunes. L’an dernier, nous avons demandé à tous les membres et à tous les entraîneurs de nos équipes nationales de suivre le cours de prise de décisions éthiques offert en ligne par l’Académie de l’UCI. Nous poursuivrons cet effort avec les équipes nationales de tous les niveaux, et nous incitons les associations provinciales et territoriales à faire de même avec leurs équipes.
Et finalement, Cyclisme Canada va envisager de se doter, ainsi que les associations provinciales et territoriales et les équipes commerciales, d’une politique empêchant ceux qui ont des antécédents de dopage de devenir administrateur ou entraîneur de cyclisme.