Portrait d’athlète: Fred Cossette

Fred CossetteAu tour de Fred Cossette (Frédéric pour les intimes !), un jeune homme qui roule sa bosse et sa bécane sur le circuit québécois et parfois à l’étranger, depuis bon nombre d’années. Fred, en plus de ses qualités athlétiques, a de belles aptitudes pour l’écriture. Vous le constaterez par la qualité de ses réponses. En mars 2010, à la suite d’un séjour en France, il nous avait écrit un très bon texte… Malheureusement, dans notre récent changement de serveur, les photos n’ont pas suivi !

Année de naissance : 1994

Domicile : Montréal


Études (endroit, niveau et spécialité) : DEC en sciences humaines profil études internationales au Collège Jean-de-Brébeuf


Carrière envisagée… après le vélo : Encore indécis : avocat, comptable, homme d’affaires, je ne sais vraiment pas.


Athlète(s) qui t’inspire(nt) : Michael Barry et Thomas Voeckler


Pourquoi ? Malgré les erreurs qu’il a pu commettre durant une période noire du cyclisme, Michael Barry reste pour moi un exemple de travail acharné, de dévouement et de passion pour son sport. Sur le plan plus sportif, j’aime Thomas Voeckler, car il est généreux dans l’effort et roule avec le cœur.


Personnalité(s) qui t’inspire(nt) : Martin Saint-Louis


Pourquoi ? Nous avons étudié à la même école secondaire (à des époques différentes bien sûr), et il représente l’idéal que mon collège tente d’enseigner comme valeur : travailler fort pour obtenir ce que l’on veut, toujours dans l’éthique. C’est également un athlète qui a pris de nombreux détours et qui a confondu tous les sceptiques en atteignant la LNH contre toute attente.

Une personne qui t’a beaucoup aidé depuis que tu fais de la compétition : Mon entraîneur Pierre Hutsebaut qui est aussi un excellent psychologue pour ses athlètes. Sinon, beaucoup d’entraîneurs et de coureurs plus âgés, à travers mon parcours sportif (ski alpin et vélo), ont su me dire le bon mot, au bon moment. Souvent les grands modèles sont plus proches de nous que nous le pensons.


Musique et artiste préférés : J’aime bien le indie, que ce soit rock ou folk : The Jezabels, Ben Howard, Of Monsters and Men, The Head and The Heart, Alt-J, Passion Pit, The Tallest Man On Earth, Half Moon Run, Plants and Animals, Ewert and The Two Dragons. À l’entraînement j’aime bien écouté du rock (Led Zeppelin, Slash, The Who, AC/DC, Foo Fighters), et du gros beat comme on dit : dubstep, techno, house. VeloBeats est un podcast fait sur mesure pour les cyclistes à l’entraînement. Je suis un gros fan de musique.

Musique que tu n’aimes pas : Tout ce que l’on peut retrouver à la radio.


Mets favori : Un bon gros plat de pâtes est toujours bon.

Péché mignon (alimentaire !) : Je suis un maniaque de burgers. Je bois beaucoup de café aussi.


Qu’est-ce que tu manges/bois pendant tes sorties ? J’aime bien rouler seulement à l’eau, souvent le jus ça me tombe sur le cœur, mais des fois je n’ai pas le choix alors je mets du Biosteel dans mes bidons. J’aime manger des pâtes de fruits, d’amande ou des Cliff Bar.


Ton parcours préféré : J’ai passé du temps dans le sud de la France l’été dernier, à Montauban et les routes sont fantastiques. Je me suis fait une boucle de 5h qui rassemblait tous les jolis villages du coin, et de longues bosses. J’ai mis mon iPod avec de la bonne musique et ce fut 5h de quiétude totale. J’habite en plein cœur de Montréal, les belles sorties se font rares.


Une cause qui te tient à coeur : Dur de rester insensible à la lutte contre le cancer. Je crois que personne ne peut se vanter de ne pas être touché directement ou indirectement par le cancer et je crois qu’il y a encore beaucoup à faire pour combattre cette maladie.


Quelque chose qui t’agace : La bêtise humaine. Le monde qui s’énerve pour rien, sans raisonner. Surtout après avoir été frappé par une voiture à l’entraînement en 2011. Dans un monde où tout va vite, il ne faut pas oublier de respirer par le nez et relaxer. Essayez le vélo, ça fonctionne bien.


Autres sports pratiqués : C’est le ski alpin qui m’a mené au vélo, faute d’avoir un sport d’été pour me tenir en forme. J’ai arrêté la compétition depuis maintenant deux ans, et j’entraîne des jeunes de 12-13 ans depuis.

Autres activités pratiquées : Le vélo et l’école ça prend beaucoup de temps. Si j’avais le temps, je crois que je voyagerais. Et je ferais de la voile, j’ai toujours eu une fascination pour la mer, malgré que je passe mon temps sur le bitume.


Ton équipe en 2013 : Équipe Ékoï/Devinci UCI continentale.


Ton vélo pour 2013 : Devinci Leo SL, une vraie bombe !


Tes commanditaires en 2013 :  Cycles Devinci, Ekoï, Thule, Mitsubishi Trois-Rivières, Coaching Financier TREK et Papa et Maman bien sûr.


Tu résumes ta saison 2012 de quelle façon ? Hiver d’entraînement ordinaire, début de saison lent. J’étais cependant présent aux courses importantes, Amqui et Charlevoix. Au camp d’entraînement pour les championnats canadiens, j’avais une super forme, mais le jour de la course j’ai choké. Je m’étais mis beaucoup de pression après ma 3e place en 2011 et j’ai couru intimidé. Ça m’a fouetté pour le reste de la saison et j’ai appris à avoir confiance en mes moyens, et à ne pas me retourner. Au final, ça a payé, j’ai connu de bonnes performances par la suite. Très satisfait de ma dernière saison junior.

Ton fait saillant en 2012 ? Mon stage de 2 mois avec le GSC Blagnac en France m’a beaucoup appris. J’ai beaucoup aimé Green Mountain Stage Race. J’étais le seul représentant de mon équipe et j’y suis allé avec ma famille qui m’ont beaucoup aidé durant les 4 jours de courses. Lors de l’étape reine, j’ai passé toute la course en échappée pour finir 3e au sommet du App Gap. Ça a été une grosse course.


Déception, en 2012 ? Mes championnats canadiens, tels que décrits plus haut.


Quel est ton programme d’entraînement hivernal ? Vas-tu à l’extérieur au cours de l’hiver ? Computrainer et musculation en salle, avec probablement un court camp printanier en début de saison. Avec l’école, je ne compte pas être au top en avril-mai. J’ai des objectifs plus tard en saison.


Quelles sont tes ambitions pour 2013 ? M’adapter au niveau senior et prendre part à quelques courses UCI pour vraiment y goûter et en baver.


Quel est ton rêve le plus fou ? Bon, je ne serai pas original en disant vivre du vélo. Si ça n’arrive pas, j’aimerais devenir dirigeant d’une équipe WorldTour et me pavaner avec mes lunettes de soleil durant 3 semaines en France au mois de juillet.


Comment tu te décris, en une phrase ? Il faut être sérieux en riant.


Une citation qui te rejoint (il en a deux) : «Chaque homme doit inventer son chemin.» – Jean-Paul Sartre
«La maturité de l’homme, c’est d’avoir retrouvé le sérieux qu’on avait au jeu quand on était enfant.» – Friedrich Nietzsche

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